Esquisse du parlement des choses (republication)

(P50)
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2018

Ecologie Politique n°10 pp.97-107 [republication in Ecologie Politique 2018 /1 n°56 pp. 47-64]

Abstract

L’écologie nous oblige donc à repenser à la fois la science et la politique. Nous avions exprimé cette double refonte par l’expression, “le Parlement des choses” . Il s’agit, disions-nous, de convoquer le Parlement des choses, ou plutôt de proposer des formes institutionnelles officielles à un parlement invisible mais déja opérationnels dont les linéaments doivent pouvoir se discerner empiriquement. Notre ambition a donc deux moments. Le premier consiste à définir ce parlement, en le distinguant d’autres formes de relations de la politique et des sciences qui ont pu exister dans le passé ou qui existent encore. Le second (encore largement à venir) consiste à rechercher dans les imbroglios politico-scientifiques actuels la préfiguration officieuse de ce parlement . En effet, la tâche n’est plus d’inventer par une utopie une politique idéale qui serait, par miracle, réconciliée avec les sciences, mais de manifester officiellement ce qui existe déjà officieusement. Les tâches conjointes du sociologue, du philosophe et du politologue ont pour but de préparer par des mots, des concepts, des terrains, des textes, la reconnaissance officielle de ces linéaments qu’une institution viendra ensuite renforcer, infléchir ou fonder. Ce passage de l’officieux à l’officiel, du clandestin au formalisé n’est pas une simple révélation de ce qui existe déjà comme s’il suffisait d’entériner les pratiques actuelles sans les modifier.