BL invité à la matinale de France Inter vendredi 18-1
Accessible sur le site de France Inter
L’occasion du « grand débat national » est trop belle pour qu’on ne s’en saisisse pas pour sortir des ornières où l’on maintient d’habitude les consultations publiques. Le parallèle avec l’épisode prérévolutionnaire de l’écriture des « cahiers de doléance » est à la fois inévitable et trompeur. Pour qu’il soit fécond, il faudrait pouvoir renouer deux fils qui semblent être tout à fait rompus : comment la parole politiquepeut-elle se remettre en mouvement ? une fois remise en mouvement, comment pourrait-elle pourrait composer la chose publique ? Sans ces deux éléments, tout « débat national » est quelque peu prématuré, d’autant que la France se trouve aux prises, grâce aux « gilets jaunes », à la première grande crise du Nouveau Régime Climatique : personne, du haut en bas de l’échelle, n’a la plus petite idée sur comment extraire nos sociétés de l’impasse sociale et écologique dans laquelle elle se trouve placée.