Un article dans le Monde sur une possible réorientation de la politique sur un troisième sens du mot territoire
Paru dans le Monde daté du 13-01-16
On avait l’habitude, naguère, de jouir d’un « temps magnifique » ou de subir un « climat pourri ». Depuis plusieurs mois, nous bénéficions d’un temps « horriblement magnifique » ! Ce qui est vrai de la météo l’est aussi de la politique. Le moment est horrible et formidable : grâce à la coïncidence entre actions terroristes, montée du Front dit national, et conclusion de la COP 21, il est possible que nous sachions enfin où nous en sommes et à quelle politique nous devrions nous consacrer.
Jusqu’ici, la plupart des repères pour juger si une position était « progressiste » ou « réactionnaire » s’établissaient le long d’un seul et unique vecteur : soit on regrettait l’ancien terroir, soit on misait sur la mondialisation. Entre ces deux extrêmes, il y avait une ligne continue qui s’imposait à tous : seule variait la position du curseur. À l’avant garde du front de modernisation, il y avait les tenants du progrès et derrière, les gens arriérés.
English translation accessible here.